(Il n’est pas encore vraiment à moi, il appartient à Claudius, qui renâcle à me le céder en prétextant qu’il est coincé dans son mange-disque)
Bon, je vous passe Claudius :
« Et voilà ! Pendant vingt an-nées on s’accoutre limite ridicule, biaude bleue et chapeau de paille pour les gars, coiffe abat-jour (et tue-l’amour) pour les filles, on se contorsionne, on sabote à tout va dans les « fêtes des moissons », les « foires au groin farci », on se couche à pas d’heure après avoir traversé le département du Girou au Gijou et du Viaur à l’Arnette à douze dans le TUB à Désiré…
Et voilà-t-il pas qu’on se fait piquer la vedette par ce morveux d’Aurélien qu’on lui presse le nez il en sort encore du tarani, sous prétexte qu’il a gagné à « La communauté des communes de Saint-Paul Cap-de-Joux a un incroyable talent » avec son accordéon que c’est nous-mêmes qu’on lui avait payé pour qu’il arrête de se tripoter le zigouniaud.
Avec ce nouvel instrument il a gagné un peu de sous mais alors il est devenu brin de zinc ("pillier de comptoir", NDLA)
C’est à peine si on a eu le droit de figurer sur la djacquette du microsillon à côté de ce kiravi de la crèche, c’est bien parce qu’y a encore un trou à boucher qu’il a dit le pro du cteur. J’t’en boucherais un, de trou, moi, tiens, si la Domitille elle était pas si jalouse…
Je m’en vais vous dire une chose, il a bien bonne mine sur la photo ce bredin d’Aurélien, mais il va être tout pâlot quand je lui aurai dit son fait ; on l’appellera le fol chlore ! Ah ah ah !
Bon j’vous laisse, ça meugle à l’étable, c’est l’heure d’aller traire Domitille. »
(Je n’ai pas eu le disque finalement, Claudius l’a écrasé dans son mange-disque en commentant d’un air satisfait : « tiens, p’tit salopiot d’égoïste, t’en veux du sabotage ? N’en v’là ! »)
Je cherche donc ce vinyle, ainsi que ceux qui ont suivi :
Bonjour le Tarn
Au revoir le Tarn
(tous deux enregistrés au presbytère de Graulhet, éditions L’Abbé Rôde)
Bonjour le Tarn-et-Garonne (live in Nègrepelisse, éditions Dubois)