Aventures en Sicile...

sergio a écrit:Pour Didboum : explique !?

(moi, j'ai mon idée, sans en être sûr : je crois bien que c'est le proprio du restau http://www.ilpirataristorante.com/index.html ; en tout cas, la coïncidence est troublante)

Non c'est juste le skull, j'avais ça sur mon GB arriere

(cool...)

Après 3 jours, nous quittons Siracusa pour Taormina.

Traversée des faubourgs de Catane, au pied de l'Etna. Marrant de voir la chaussée serpenter au milieu des roches noires de lave durcie...

Et comme on est dimanche, pas mal de motards en goguette, c'est-à-dire en balade hors agglomération (assez rare pour être signalé).

Taormina !

Taormina, c'est ça :



ça :



ça :




Taormina, c'est un sommet (c'est le cas de le dire, vu que c'est un gros village perché) de la Sicile, un must !

Touristique, certes, mais ça le mérite amplement...

Qui dit village perché dit ruelles, et là, le GPS a disjoncté... Imaginez, la moto chargée comme une mule, la chaleur, la route en lacets, les embouteillages, la foule, les km accumulés, l'inconnu et la hantise du demi-tour impossible sur des pavés disjoints au fond d'une cour sombre... Bref...

(à suivre)

Bref, on a demandé de l'aide à des flics qui passaient par hasard, et spontanément, ils nous ont escortés jusqu'à l'hôtel...

J'ai pas de photos persos pour illustrer ce moment inoubliable mais on imagine sans peine la tête des hoteliers quand ils ont vu une Alfa de la police



précéder deux extraterrestres (dont l'un en gilet fluo) sur une Harley bleue...

Inoubliable je le répète !


(à suivre)

A ce stade du récit, il faut que je raconte une histoire. Qui nous éloigne de la Sicile.

Le premier soir à Taormina, on choisit un restau sur le Corso. Pas pour la gastronomie mais pour les guitaristes...

Près d'eux, un vétéran du Vietnam (c'est marqué sur sa casquette), en train d'amorcer une pré-biture de bon aloi au vin blanc. Solitaire mais pas malheureux !



Est-ce le Parrain joué par les guitaristes, le vino rosso de la casa ou l'ambiance du Corso ? Toujours est-il que j'ai été serrer la main du vétéran en lui expliquant que deux mois auparavant, lors d'une visite à Washington, on avait vraiment été émus par le mémorial de la guerre du VN :



Mémorial imaginé par une archtecte de 21 ans...

D'ailleurs, à propos de Washington, un gros plan du mémorial de la guerre de Corée :



C'est sûr : ce n'est pas l'image d'une armée qui gagne mais celle d'une armée qui souffre.


Cette rencontre avec le vétéran, je m'en souviendrai longtemps : inoubliable !

(à suivre)

tous ces gosses crevés au nom de la "liberté":curieux quand même dans l'autre camp,ils se battaient aussi pour le même mot.


reportage sympa que tu nous fait la,Sergio!

Merci.

Pour continuer sur un mode plus festif, on a été boire un coup au Wunderbar, bar mythique de Taormina, histoire de se prendre pour Elisabeth Taylor et Richard Burton, du temps des cerises ;) !
J'adore ces moments, le contraste entre l'endroit hyperclasse et mes grolles de montagne, le cocktail de folie (mojito et bloody-mary) et le trucker-jacket...



Le Wunderbar (à droite) et la place du Duomo, vus de la chapelle dominant la région :

ouf, là ça va mais page 1 et 2, ça met un moment pour télécharger et donner les images et encore pas en entier
pourtant j'ai 8 méga !!!!!!!!!!!!

merci pour les tofs, du coup on sait pas si ce sera la corse ou la sicile en mai prochain (2011)

La chapelle en question vaut vraiment le détour... La montée raide plutôt :



Peu de monde, pour cause de chaleur, de pente et peut-être de serpents (il y a en Sicile de vilains et longs serpents noirs dont je n'ai pas été vérifier la dangerosité), pour arriver, après avoir passé les quatorze stations du martyre du Christ (c'est un chemin de croix) dans un endroit magique, dédié aux marins morts en mer.

Vue de l'extérieur :



De l'intérieur :



La Vierge :



On remarque les boucles d'oreilles en corail, qui humanisent la statue. Elle ressemble à ce qu'elle est : une sainte, une vierge, la Sainte-Vierge.

A comparer avec une autre image de femme à proximité (en terre cuite peinte, spécialité de la région), qui, malgré la couronne, à l'air d'être une bonne cochonne ;)



... La bouche, style accouplement de limaces, peut-être ? L'épaisseur des traits ?

A quoi ça tient des fois ;)

(à suivre)

Le botox ?....

Vus les cernes sous les yeux, y a pas que le botox...

Pour Waya Na :

Le problème avec la Sicile, c'est que c'est loin.

Comment y aller ?

- descendre toute la botte italienne et prendre le bac à Reggio vers Messine : je l'ai fait, c'est très très long et tres chiant à partir de Naples.

- prendre le ferry à partir de Naples, ou mieux, de Gènes, traversée longue, pas donnée (mais bon)

- aller en Corse, traverser la Sardaigne, ferry pour Trapani ou Palerme... Dans tous les cas, c'est du 3 semaines mini...

Par contre, ça peut s'envisager dans le cadre d'un périple découverte de l'Italie, mais là, c'est un autre produit : c'est 2 mois, 3 mois...

On a rencontré à ce sujet un couple d'allemands précisément dans ce cas qui mettent tout le monde d'accord :
Lui, Harley Dyna 2006 moteur de 1700, elle en Guz' Calif :



(la mienne, c'est la bleue à gauche)

Pour finir sur la chapelle, la voici vue du dessus (il y a un fort qui la domine) :



Taormina avec la lumière rasante de la fin de l'après-midi :



Et l'Etna, tout au fond, en majesté :



Etna qui fera l'objet d'un prochain message ;)

et en plus il fait soleil!!!!!!!!!!

Le massif de l'Etna est gigantesque.
Au nord, il abrite les gorges de l'Alcantara au joli nom évocateur, creusées dans de la roche prismatique volcanique :



On a été déçu car le site fait l'objet d'un aménagement outrancier avec circuit imposé, parking, restau, et même ascenseurs... La photo est le plus beau point de vue qu'on puisse s'offrir mais ne reflète pas la réalité de l'ensemble des gorges...

L'Etna fait plus de 3300m de hauteur.

Le massif domine les régions les plus peuplées de Sicile, dont Catane (2ième ville de l'ile) car ses pentes sont fertiles.

En 1992, une coulée est descendue vers le village de Zafferana. Il faut savoir que RIEN ne peux arrêter une coulée, à part la mer et le tarissement du flot :



Cette maison a eu chaud... Et on a élevé un oratoire pour remercier la Vierge d'avoir protéger la localité :



On voit bien la coulée datant de 18 ans. Plus la lave est noire, plus elle est jeune. Il faut 200ans pour qu'un peu de végétation commence à apparaitre, éclaicissant la coulée...

Le sommet est accessible par le nord et le sud. Pour faire simple, les routes convergent vers un parking aménagé et 90% des visiteurs s'arrêtent là. Pour poursuivre, c'est équipement, temps, encadrement etc...



Parking dévasté aussi et reconstruit : on voit bien les trainées au dessus à droite, qui continuent de l'autre coté.

super chouettes tes photos, mais ça rame sur mon pc, j'ai du mal à les afficher, un Jack entre chaque, je sais pas si je vais arriver au bout...

(thanks, je vais essayer de diminuer encore la taille des photos)

L'escapade à l'Etna a été organisée par l'hôtel, sur notre demande : pour un prix modique (45 roros/personne) on s'est retrouvé tous les 2 dans le Vito de Giuiseppe, passionné de volcans et de l'Etna (évidemment).

Bonne idée : on a eu droit à un circuit, des découvertes et des explications personnalisées.

Nous voici dans une cheminée éteinte :



On se balade au milieu de cratères secondaires éteints :



Au fond, la tache claire, c'est Catane et les bosses, des cratères éteints. Il y en a des dizaines.

Et le plus beau, le cratère Silvestri :



dont on fait le tour en 5mn (on aperçoit les promeneurs de l'autre côte)

Pour finir sur l'Etna, voici une vue panoramique de la face est (vers Linguaglossa, lors de notre départ vers la côte nord) :



Et de ses entrailles :




Un tunnel naturel formé par la dilatation de la roche, engendrée par la chaleur de la lave en fusion (dont on voit, au sol, le flot figé pour l'éternité). Merci Giuseppe !

(à suivre)

Dernier jour à Taormina :

Une procession :



Un discours du curé :



Suivi d'un feu d'artifice...

Superbe séjour en vérité !

C'est le départ pour la côte nord. Il s'agit de traverser l'ile de part en part, atteindre la tyrrhénienne, suivre la cote vers l'ouest direction Cefalù (prononcer tché-fa-lou).

On contourne l'Etna que l'on quitte à Randazzo :



Arivederci, volcan !



La route traversante est belle, montagneuse, déserte... Jusqu'à la côte, ca a été... Après, ca a été plus pénible : les kilomètres, la succession de bleds, la circulation, les tunnels interminables (on a décidé de prendre l'autoroute toute neuve) souvent pas éclairés, bref les 200km (seulement) on les a sentis !

Cefalù... On était venu il y a trois ans, un peu par hasard, et on s'était promis d'y retourner.

Cefalù, c'est un port croquignolet, une petite ville typiquement sicilienne et surtout, surtout, un énorrrme rocher (A Rocca) qui domine le tout.

Le rocher vu d'en bas :



vu d'en haut, à mi-hauteur, car il n'est pas question de ne pas l'escalader :

Encore plus haut :



Et du sommet, vue sur le quartier de notre hôtel ("Le Calette", http://www.lecalette.it/hotel/), 4 étoiles...



Sur le rocher, fortifications diverses, temple grec etc...

En ville, deux instantanés :

Un original avec son modeste Hummer dans les ruelles :



Et une boutique (en français...) :



(à suivre)

C'est Cool Sergio.

Merci... On approche de la fin...

Après 2 nuits à Cefalù, on part sur Palerme, 80km faciles. Arrivée à l'hôtel en douceur, en kiss-landing, enfin presque, grâce au GPS.

Moto sécurisée et nous voilà partis à la découverte de la ville.

Palerme, c'est spécial. C'est Naples moins le Vésuve, Capri, Pompei, et en plus sale. Ca semble à l'abandon et ça l'est d'ailleurs :



Bien sûr, un port méditerranéen, c'est pas Genève, mais là, on touche le fond.

Et pourtant, ca vit, ca vibre, les gens sont gentils : les palermitains méritent une ville plus mieux, assurément !

La fontaine-carrefour des quattro canti :



Le marché aux puces :



Le marché tout court, immersion en apnée dans l'authentique, le brutal :



Le bizarre aussi :

A Palerme, il y aussi l'Opéra, l'un des plus grands d'Europe.

Et là, pèlerinage : c'est sur ses marches qu'a été tournée l'indescriptible scène finale du Parrain 3.



A vos cassettes...